Plan climat Montréal: objectifs pour contrer le réchauffement climatique

Montréal a comme objectif de réduire son empreinte de carbone pour atteindre la carboneutralité en 2050 en faisant appel à la communauté montréalaise, en se mobilisant, en s’urbanisant, en aménageant le territoire de manière différente et en montrant l’ exemple à suivre.

Appel à la communauté montréalaise

Tout d’abord, Montréal espère pouvoir diminuer son empreinte de carbone pour parvenir à une carboneutralité en 2050 en sensibilisant la population montréalaise. En effet, ce projet nécessite la participation de la société montréalaise qui joue un rôle essentiel pour une transition écologique réussie. Toute la communauté est interpellée, des citoyens jusqu’aux entreprises en passant par les organismes communautaires. Ils devront être impliqués et ils devront jouer un rôle actif pour réduire les émissions de GES au profit de la population. Ce changement majeur vers un meilleur environnement, qui aura lieu sur le territoire montréalais, quartier par quartier, exige l’action de tous et toutes. Par exemple, Montréal aimerait encourager l’adoption de pratiques responsables en finançant les entreprises qui auront des services de livraisons écologiques, donc sans l’émission de gaz, comme en vélo. Un autre exemple serait de réduire le gaspillage alimentaire et de rendre plus accessible des dons de nourriture pour les personnes dans le besoin, et cela, en étroite collaboration avec les gouvernements du Québec et du Canada. L’objectif de cette approche est de réduire les dépenses de plusieurs entreprises en plus de celles des citoyens et des citoyennes en réduisant les matières résiduelles et l’émission de GES. Bref, l’implantation de ces différentes mesures ne pourra être réalisée sans la collaboration de la population montréalaise.

Mobiliser, urbaniser et aménager 

Ensuite, pour baisser son empreinte de CO2, Montréal croit qu’il est nécessaire de mobiliser les citoyens, d’urbaniser et d’aménager le territoire d’une manière différente que celle en place actuellement. D’abord, la réputation de métropole de Montréal tient à la présence de commerces locaux, d’écoles, de bureaux et d’espaces verts qui sont près les uns des autres et dont l’accessibilité est facile. Les Montréalais sont dans une constante recherche de quartiers plus sécuritaires et plus proches de leurs emplois grâce à des moyens de transport facilitant leurs déplacements. Dans le plan climat de Montréal, le secteur du transport permet de réduire le mieux l’émission des gaz à effets de serre. Par exemple, la Ville entreprend des projets comme le Réseau express métropolitain (REM), le prolongement de la ligne bleue et de la branche ouest de la ligne orange et la construction de la ligne rose qui permettront de perfectionner l’offre de ces services et de réduire les émissions. Montréal recommandera même l’autopartage, le covoiturage et l’électrification des transports et ne s’arrêtera pas de soutenir l’usage plus fréquent des transports actifs. Ce qui serait idéal, c’est de rediriger près de 25% des déplacements effectués en auto solo vers ces modes de transports favorables à l’environnement. De plus, la plantation d’arbres est indispensable pour accroître la résistance aux changements climatiques comme les vagues de chaleur, les pluies abondantes et les tempêtes destructrices. Une autre idée pour appuyer le verdissement serait de convertir les stationnements ouverts en espaces verts. Finalement, le plus important est d’entretenir et de protéger les 500 000 arbres de la canopée montréalaise et d’en planter plus, en priorisant les zones connaissant des vagues de chaleur plus importantes. Le but est de créer des quartiers habitables par la population montréalaise qui sauront contrer les changements climatiques grâce à l’intégration des buts du Plan climat au Plan d’urbanisme et de mobilité de la Ville. Ce regroupement permettra de diminuer de 50% les émissions de gaz à effets de serre en provenance du transport routier. Bref, les cibles de réduction recommandé par la science seront atteintes après la mise en place de ces différentes stratégies. 

Être un exemple

Enfin, la transition verte est une lutte collaborative, et la Ville de Montréal prévoit être un exemple par la mise en place de ses meilleures pratiques. Même si les émissions de GES causées par les diverses actions municipales font moins de 2% de celles émises à Montréal, la Ville est chargée de prendre des actions pour le bénéfice du climat et de l’environnement. Pour encourager la communauté à adhérer aux divers projets et stratégies suggérés dans le cadre du Plan climat, la Ville est convaincue qu’il est nécessaire d’être exemplaire. Elle prévoit alors intervenir au milieu du parc immobilier municipal avant d’implanter ces mesures au secteur privé. Par exemple, Montréal compte simplifier les déplacements en transport actif et collectif des 28 000 membres de son personnel pour réussir à convaincre les entreprises et la population d’entreprendre un si gros changement, de l’auto-seule à des approches plus écologiques. De la même manière, la Ville planifie transformer 100% du parc immobilier communal en parc opérationnel zéro carbone. En décarbonisant les déplacements effectués par le personnel de la Ville et en encourageant l’utilisation des transports non néfastes pour l’environnement pour les trajets à parcourir entre le domicile et le travail, il pourra y avoir des réels et notables changements positifs. Bref, en donnant l’exemple, le changement vers un Montréal carboneutre ne paraît pas impossible.

En somme, en sensibilisant la population, en effectuant différents arrangements et en étant exemplaire, Montréal espère atteindre la carboneutralité en 2050 pour contribuer dans la société et contribuer au ralentissement du réchauffement climatique qui ne cesse d’empirer. À la suite d’une enquête menée par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, on a pu déterminer que la majorité des gaz à effets de serre produits par les humains sont responsable de la quasi-totalité du réchauffement climatique remarqué. L’horloge carbone continuera de tourner de plus en plus vite si aucune action n’est entreprise. Espérons que Montréal se rendra au bout de ses objectifs. 

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