Quand on mentionne la discrimination, on pense toujours au racisme et au sexisme, mais qu’est-ce qui nous empêche de penser à la discrimination basée sur l’âge ?

L’âgisme est un terme rarement utilisé par les jeunes et un concept vague pour la majorité, ne serait-ce que le mot « âge » que l’on reconnaît. Pourtant, c’est une forme de discrimination présente dans les familles, entre les proches et partout autour de nous. L’”âgisme consiste à traiter une personne de façon inégale en raison de son âge, d’une manière qui est contraire aux droits de la personne” [www.ohrc.on.ca]. Ce stéréotype perpétue des attitudes et des croyances envers les personnes âgées qui favorisent certaines actions comme des moqueries et des politiques en milieu de travail ou pour les soins de santé qui font preuve de discrimination à l’égard des personnes âgées. Si vous pensez que les soins aux personnes âgées ne font pas preuve d’âgisme, vous faites erreur. Selon les études, les personnes âgées sont victimes de sous-diagnostics et de négligence dans les soins, d’isolement, de privations de liberté, de non-soulagement des douleurs ou de manque d’évaluations de leur condition. En quelque sorte, elles sont négligées. Quel immense tristesse de voir la façon dont les jeunes et les nouvelles générations traitent les plus âgés, ne réalisant pas qu’un jour, ils seront à leur place. Des comportements visant à exclure les personnes âgées, des préjugés et des pratiques qui perpétuent les stéréotypes sur la base d’âge sont tous des exemples présents au quotidien. D’après des observations, l’âgisme est pour l’âge ce que le sexisme est au sexe et ce que le racisme est aux races (même s’il n’y a qu’une race humaine). Dans tous les cas, il y a des stéréotypes pour tout. Voici des caricatures et des stéréotypes qui diminuent les aînés de la société :
- «Les vieux sont tous conservateurs. »
- «Les personnes âgées sont un poids pour l’économie et le système de santé.»
- « Ils ne sont pas capables d’apprendre. ».
- «Ils sont contre la technologie.»
- « Ce sont des boomers. »
Selon le World Heath Organisation, on estime 6,3 millions de cas de dépression dans le monde sont dus à l’âgisme. Des conséquences graves et profondes pour la santé et le bien-être de ces êtres humains s’accumulent comme des pensées suicidaires. N’oublions pas que ces personnes souffrent aussi d’une solitude accrue, d’un grand isolement, souvent d’une insécurité financière et d’une baisse de la qualité de vie.
Il est certainement malheureux de savoir que des gens, comme nous, qui ont vécu une vie complète, qui ont contribué à la société dans laquelle nous vivons, ne sont pas acceptés , mais plutôt rabaissés. Pour vivre dans une société équilibrée, il faut considérer l’apport des autres et pas seulement le nôtre.
« Le plus difficile est de se décider d’agir, le reste n’est que la ténacité.» -Amélia Earhart