Source : Le Devoir

«Le Devoir» des journalistes

Le 25 janvier 2023, c’est à la bibliothèque que l’équipe du journal L’Exemplaire a rencontré Stéphane Baillargeon, journaliste pour Le Devoir. En toute humilité, le journaliste a fait le portrait de son métier, souvent tenu pour acquis, mais pourtant inestimable pour la sauvegarde de la démocratie au Québec et dans le monde entier.

Protéger notre jardin d’Eden

À première vue, le métier de journaliste peut sembler anodin, dans le sens où, désormais, nous n’avons plus besoin d’attendre que le camelot du quartier nous livre le journal pour nous informer de ce qui se passe ici et ailleurs dans le monde. La technologie nous permet bel et bien d’accéder à l’information que nous désirons en seulement quelques clics. Cependant, bon an mal an, les journalistes sont aux aguets, prêts à critiquer, à dénoncer et surtout, à expliquer le monde qui nous entoure. En questionnant les décisions prises tous les jours, en les considérant d’un nouvel angle, le journaliste Stéphane Baillargeon fait bien comprendre aux élèves que les journalistes sont comme des gardiens protégeant notre jardin d’Éden, la démocratie. Leur place et leur importance sont donc irrévocables dans notre société et nous avons la chance d’avoir accès à des médias d’information lucides et objectifs, ce qui n’est pas le cas partout.

Comment faire sa place ?

Selon l’Université de Montréal, un journaliste est « une personne qui a comme occupation principale, régulière et rétribuée l’exercice d’une fonction de journaliste pour le compte d’une ou de plusieurs entreprises de presse. » N’importe qui peut devenir journaliste, il suffit un jour où l’autre de se présenter à une maison de presse et y poser sa candidature. Cette ouverture permet une très grande diversité dans le milieu : diversité culturelle, diversité d’opinion… Donc, comment faire sa place dans le monde journalistique ?

Stéphane Baillargeon a expliqué aux élèves de L’Exemplaire que si le métier les passionne, leur implication dans le journal de l’école est déjà un pas sur la bonne voie. En effet, un portfolio bien rempli de tous les articles que l’on a écrits, au secondaire, à l’université ou dans un autre média auquel on a contribué comme Urbania permet de montrer aux potentiels employeurs que l’on ne s’aventure pas en terrain inconnu. De plus, plusieurs formations en journalisme et en communication sont offertes au Québec, telles que le DEC Technique proposé par le Cégep de Jonquière https://www.cegepjonquiere.ca/journalisme.html ou le baccalauréat en journalisme offert à l’UQÀM https://etudier.uqam.ca/programme?code=7433, ce qui donne la possibilité aux futurs journalistes d’acquérir les bases de la profession. Le journaliste a aussi souligné que la polyvalence est un atout très recherché dans les médias. Que l’on soit doué en photographie, en montage vidéo ou en radio, tout peut être utile dans une entreprise de presse.

Pour les plus audacieux, il est également possible d’envoyer des articles à la rédaction et si le journal concerné les apprécie, il pourrait demander une collaboration spéciale. Un autre bon tremplin pour entrer dans le bain du journalisme est de faire des stages dans des journaux. Par exemple, Le Journaldesvoisin.com, le journal local d’Ahunstic-Cartierville, offre des stages à ceux qui le désirent. De plus, la chronique « Jeunes Voisins » est écrite par un jeune résident du quartier ! Monsieur Baillargeon a d’ailleurs proposé un stage aux journalistes de L’Exemplaire au journal auquel il travaille, Le Devoir. Une occasion en or!

« On ne vaut pas mieux que l’histoire de la veille »

Stéphane Baillargeon

Bref, le journalisme est un milieu en constante évolution puisqu’il doit suivre la vitesse à laquelle notre monde change. Lorsque l’on a demandé Stéphane Baillargeon quel était l’article dont il était le plus fier, il a modestement répondu que l’« on ne vaut pas mieux que l’histoire de la veille », c’est-à-dire qu’il faut apprendre à ne pas se reposer sur ses lauriers quand on est journaliste. Ce n’est pas parce qu’on réussit à publier un article qui fait la une de tous les journaux que l’on devient LE plus grand journaliste du Québec. Le devoir de ce métier est de servir la population en toute transparence, lui donnant ainsi le droit d’être « libre de penser ». 

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